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Auteurs
Zéphyra Appriou, Kévin Nay, Nicolas Pierre, Dany Saligaut, Luz Lefeuvre-Orfila, Brice Martin, Thibault Cavey, Martine Ropert, Olivier Loréal, Françoise Rannou-Bekono, Frédéric Derbré
Abstract

L’inactivité physique augmente le risque de développer le diabète de type 2, une maladie caractérisée par un état de résistance à l’insuline. En favorisant l’état inflammatoire, les céramides sont particulièrement reconnus pour modifier la sensibilité à l’insuline dans le muscle squelettique. La présente étude est effectuée pour vérifier, chez la souris, si les céramides musculaires contribuent à la résistance à l’insuline induite par l’inactivité physique. Pour répondre à cet objectif, nous avons utilisé le modèle de blocage de roue pour induire une réduction soudaine de l’activité physique, en association avec un traitement à la myriocine, inhibiteur de la synthèse de novo des céramides. Les souris ont été réparties dans 3 groupes expérimentaux : accès à la roue d’activité (actif), blocage de roue (inactif) et blocage de roue combiné à un traitement à la myriocine (inactif-myr). D’après nos observations, 10 jours d’inactivité physique induisent une hyperinsulinémie et une augmentation de l’HOMA-IR. Les concentrations en céramides musculaires ne sont pas modifiées par l’inactivité physique et la myriocine. Ainsi, les céramides musculaires ne jouent pas de rôle dans la résistance à l’insuline induite par l’inactivité physique. Dans le muscle squelettique, la phosphorylation de l’Akt stimulée par l’insuline et la voie inflammatoire ne sont pas affectées par l’inactivité physique, mais on observe une réduction de l’expression protéique en GLUT4. L’ensemble de ces résultats supporte que la résistance à l’insuline induite par l’inactivité physique semble liée à une réduction de la teneur en GLUT4 plutôt qu’à des altérations de la signalisation cellulaire en réponse à l’insuline. Chez des souris inactives, on observe que le traitement à la myriocine améliore la tolérance au glucose, l’Akt stimulée par l’insuline, l’activation de l’AMPK et la teneur en GLUT4 du muscle squelettique. Ces effets se produisent indépendamment des modifications des concentrations en céramides musculaires. Ces résultats ouvrent des perspectives prometteuses de recherche pour identifier de nouveaux mécanismes d’action de la myriocine sur la sensibilité à l’insuline et le métabolisme du glucose.

Date de parution
Revue
Physiologie appliquée, nutrition et métabolisme